mercredi 23 juillet 2008

Dans l'eau de la claire fontaine


Dans l'eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues

En détresse, elle me fit signe
Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne
Fleurs de lis ou fleurs d'oranger

Georges Brassens

lundi 21 juillet 2008

La Statue




J'aimerais tenir l'enfant d'Marie
Qui a fait graver sous ma statue :
"Il a vécu toute sa vie
Entre l'honneur et la vertu"
Moi qui ai trompé mes amis
De faux serment en faux serment
Moi qui ai trompé mes amis
Du jour de l'An au jour de l'An
Moi qui ai trompé mes maîtresses
De sentiment en sentiment
Moi qui ai trompé mes maîtresses
Du printemps jusques au printemps
Ah ! C’t enfant d’Marie, je l’aimerais, là
Et j'aimerais que les enfants ne me regardent pas



Jacques BREL

vendredi 18 juillet 2008

j'vous ai apporté des bonbons...


J’vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs, c'est périssable
Puis les bonbons, c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables
Surtout, quand elles sont en boutons
Mais, j’vous ai apporté des bonbons


Jacques Brel

mercredi 16 juillet 2008

On n'est pas là pour se faire engueuler

Un beau matin de juillet, le réveil
A sonné dès le lever du soleil
Et j'ai dit à ma poupée : "Faut te s'couer
C'est aujourd'hui qu'il passe"
On arrive sur le boulevard sans retard
Pour voir défiler le roi d'Zanzibar
Mais sur-le-champ on est r'foulé par les agents

Alors j'ai dit :

On n'est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n'est pas là pour se faire piétiner
On est là pour voir le défilé
Si tout le monde était resté chez soi
Ça f'rait du tort à la République
Laissez-nous donc qu'on le regarde
Sinon plus tard quand la reine reviendra
Ma parole, nous on r'viendra pas

Boris Vian

mardi 1 juillet 2008

Une Jolie Fleur

Un' jolie fleur dans une peau d'vache
Un' jolie vach' déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous mèn' par le bout du cœur

Le ciel l'avait pourvue des mille appas
Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche
L'en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus où donner de la bouche

Georges Brassens