mercredi 2 novembre 2011

Autodafé


Quand on cherche dans un dictionnaire l’étymologie du mot "Autodafé", on est surpris d'apprendre que ce mot vient du portugais et que à la base il s'agissait d'un "acte de foi".



J'ai du mal à comprendre comment un acte de foi peut pousser à la destruction.



Quand les mots et les idées "qu'ils" revendiquent ne sont plus assez forts que reste-t-il?
La brutalité et le feu de l'enfer.

La semaine dernière nous avons pu voir film documentaire (sur France-Télé) sur la lente et inexorable prise de pouvoir d'Hitler.

Au delà de cette guerre qui a tué des millions d'humains en les faisant disparaitre dans conditions atroces parce qu'ils étaient juifs, communistes, socialistes ou bien encore tziganes... dans des camps de la mort et sur des champs de batailles.

Au delà de ces atrocités inqualifiables, les images qui m'ont aussi choquées sont celles de ces autodafés.
Des cérémonies destructrices afin de faire disparaitre dans le feu des livres et toutes les publications qui n'étaient pas compatibles avec la doctrine nazie.

Il faut se révolter contre toute forme de totalitarisme.
Nous avons tous notre libre arbitre qui nous permet d'analyser et de réfléchir.
Ce que l'on demande à un médecin ce n'est pas que de nous faire une ordonnance, avant il doit faire un diagnostique précis des symptômes.

Vous aussi vous devez analyser et réfléchir. C'est votre devoir de citoyen libre.
Je suis croyant et Dieu ne m'a jamais demander de supprimer les infidèles.
Je refuse que l'on lobotomise ma pensée.

Pour conclure, deux couplets d'une chanson de Georges BRASSENS

Mourir pour des idées

...

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
...


Merci Georges, cela fait 30ans que tu es mort mais tu as toujours raison.

Longue vie à Charlie Hebdo !