mercredi 18 février 2009

Les Chaises
























LES CHAISES met en scène un couple de vieillards isolés dans une maison située au coeur d'une île. Pour justifier à la face du monde une longue existence d'échecs et d'humiliations, ils ont organisé une grande réception où ils ont convié d'imaginaires invités: personnalités de tous ordres, au nombre desquelles l'empereur lui-même. Seul un nombre de plus en plus fabuleux de chaises vides marquera l'invisible présence de la foule, visible pour les seuls héros de la pièce. Les deux vieux ne sont peut-être pas plus réels que la foule, ils sont là pour signifier le vide, lui donner son indispensable contour, la densité de son absence.

Lorsque la scène est totalement encombrée de chaises vides au point que les vieux y sont enlisés et comme bloqués dans un immobile naufrage, l'Orateur apparaît. C'est pour eux le signe de la délivrance: ils vont pouvoir se suicider l'âme en paix, ayant légué à l'Orateur le soin de révéler le grand message destiné à sauver l'humanité. Ils se suicident en criant "Vive l'Empereur", et l'Orateur, resté seul en face des chaises, ouvre la bouche; il n'en sort que râles et sons gutturaux: l'Orateur est sourd-muet.

Les Chaises est une pièce de théâtre écrite par Eugène Ionesco en 1951



mardi 17 février 2009

A Bicyclette

















Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette
Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette

On était tous amoureux d'elle
On se sentait pousser des ailes
A bicyclette
Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette


Yves MONTANT

vendredi 13 février 2009

Une bonn' paire de claques


















Quand on est tout blasé
Quand on a tout usé
Le vin l'amour les cartes
Quand on a perdu l'vice
Des bisques d'écrevisses
Des rillettes de la Sarthe
Quand la vue d'un strip-tease
Vous fait dire : Quelle bêtise
Vont-ils trouver aut' chose
Il reste encore un truc
Qui n'est jamais caduc
Pour voir la vie en rose
1958 -

Signature de Boris Vian