mercredi 20 juillet 2011

Le Vaisseau Fantôme

Le Vaisseau Fantôme


Pourquoi ce titre énigmatique?
Regarder ma photo et cherchez à comprendre.


Comme je suis encore un fois en colère, je vais vous proposer quelques extraits de poèmes.





Un premier poème de Louis ARAGON
"Est-ce ainsi que les hommes vivent"

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
A quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

Et puis un petit extrait de mon poète préféré: " Georges BRASSENS"
"Histoire de faussaire"

Se découpant sur champ d'azur
La ferme était fausse bien sûr,
Et le chaume servant de toit
Synthétique comme il se doit.

Au bout d'une allée de faux buis,
On apercevait un faux puits
Du fond duquel la vérité
N'avait jamais dû remonter.

Et la maîtresse de céans
Dans un habit, ma foi, seyant
De fermière de comédie
A ma rencontre descendit,
Et mon petit bouquet, soudain,
Parut terne dans ce jardin
Près des massifs de fausses fleurs
Offrant les plus vives couleurs.

Un petit tour chez Alain BASHUNG sur des paroles de Boris BERGMAN

J'ai crevé l'oreiller
J'ai du rêver trop fort
Ça m'prend les jours fériés
Quand Gisèle clape dehors
J'aurais pas du ouvrir
A la rouquine carmélite
La mère sup' m'a vu venir
Dieu avait mis un kilt
Y a du avoir des fuites
Vertige de l'amour.

Mes circuits sont niqués
D'puis y a un truc qui fait masse
L'courant peut plus passer
Non mais t'as vu c'qui passe
J'veux l'feuilleton à la place
Vertige de l'amour.

Et pour finir un petit tour par "La Fille du Motel" parole de Claude MOINE alias Eddy Mitchell

Le jour se lève
Pour la fille du motel
Un matin banal
Un soleil tout pâle
Un samedi en hiver
Elle est bien coiffée
Elle part travailler
C'est vraiment pas Noël
Pour la fille du motel

Machinalement
Elle mâchonne son pain blanc
Finit son café
Se met à fumer
En rêvant et pourtant
Huit heures ont sonné
Ça va commencer
C'est vraiment pas Noël
Pour la fille du motel


Petite précision, il n'y a naturellement aucun rapport avec ce qui se passe dans le monde aujourd'hui...